quinta-feira, 28 de fevereiro de 2008



Charles Aznavour passou por cá e quase encheu o Pavilhão Atlântico para um concerto memorável. Ele ainda está em grande forma. Aos 83 anos, Aznavour, enfim, já não é exactamente o mesmo, mas ainda assim, e precisamente por este facto, acrescenta uma mais-valia à sua actuação... Gosto particularmente da língua francesa e ele é um "diseur" magnífico da língua de Victor Hugo, tendo um estilo muito particular de estar em palco e uma forma de veicular palavras, sempre carregadas de muito mundo...

Nostalgia? Un petit peu, oui..mais c'est ça qui fait le futur...
E esta musica é linda....partilho-a convosco.

J'habite seul avec maman
Dans un très vieil appartement
Rue Sarasate
J'ai pour me tenir compagnie
Une tortue, deux canaris
Et une chatte

Pour laisser maman reposer
Très souvent je fais le marche
Et la cuisine
Je range, je lave, j'essuie
À l'occasion je pique aussi
À la machine

Le travail ne me fait pas peur
Je suis un peu décorateur
Un peu styliste
Mais mon vrai métier
C'est la nuit
Ou je l'exerce travesti
Je suis artiste

J'ai un numéro très spécial
Qui fini en nu intégral
Après strip-tease
Et dans la salle je vois que
Les mâles ne croient pas leurs yeux
Je suis un homo - comme ils disent

Vers les trois heures du matin
On va manger entre copains
De tous les sexes
Dans un quelconque bar-tabac
Et là, on s'en donne a coeur joie
Et sans complexes
On déballe des vérités
Sur des gens qu'on a dans le nez
On les lapide

Mais on le fait avec humour
Enrobé dans des calembours
Mouillés d'acide

On rencontre des attardés
Qui pour épater leurs tablées
Marchent et ondulent
Singeant ce qu'ils croient être nous
Et se couvrent, les pauvres fous,
De ridicule

Ça gesticule et parle fort
Ça joue les divas, les ténors
De la bêtise
Moi, les lazzi, les quolibets
Me laissent froid, puisque c'est vrai
Je suis un homo - comme ils disent

À l'heure ou naît un jour nouveau
Je rentre retrouver mon lot
De solitude
J'ôte mes cils et mes cheveux
Comme un pauvre clown malheureux
De lassitude

Je me couche mais ne dors pas
Je pense a mes amours sans joie
Si dérisoires
À ce garçon beau comme un dieu
Qui sans rien faire a mis le feu
À ma mémoire

Ma bouche n'osera jamais
Lui avouer mon doux secret
Mon tendre drame
Car l'objet de tous mes tourments
Passe le plus clair de son temps
Au lits des femmes

Nul n'a le droit en vérité
De me blâmer, de me juger
Et je précise
Que c'est bien la nature qui
Est seule responsable si
Je suis un homo - comme ils disent

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